Reprise d'un autre forum :
STAGE 1: Une Sortie Sportive
Nous allons essayer de synthétiser le matériel et les modifs minimales et nécessaires pour affronter la piste.
Avant tout: Penser à sa santé, et ne pas oublier le petit matos à prendre avec soi :
Et oui, avant de commencer le w-end, il faut bien se dire qu'un maximum de repos est nécessaire. Ce genre de journée à tendance à grandement fatiguer l'organisme, de par la chaleur et la concentration nécessaire.
Donc, essayez de bien vous reposer avant et après.
Si vous avez beaucoup de route pour rejoindre le circuit, tâchez de rouler la veille et de bien dormir sur place. Idem pour le retour, évitez un long trajet après cette journée, sauf si vous avez un chauffeur, auquel cas, vous dormirez comme un bien heureux sur le siège passager, des images plein la tête!
Concernant les choses à prendre avec soi, prévoir une petite caisse type "curver" pour y mettre tout son fatra ... car lors d'une journée piste on vide son habitacle au maxi et on pose ça dans un coin. La petite caisse est alors bien utile !
Ensuite, prendre:
- un cric (de préférence hydraulique qui fait gagner du temps) si vous devez démonter vos roues.
- Une trousse à outil avec qq clés essentielles.
- 1 ou 2L d'huile
- 1 ou 2L de liquide de refroidissement.
- 500ml de liquide de frein
- Un mano de pression de pneu, bien pratique...
- Un casque par occupant
- Un gonfleur
et un pack de 6 bouteilles d'eau !!!!! :mrgreen:
1° étape: La santé de votre bolide.
Avant toute chose, pour pouvoir monter sur un circuit, il faut que votre voiture soit en excellent état.
Déjà, vérifier que votre bolide n'ait aucune fuite!!! Ca évitera ainsi d'en avoir sur la piste, de mettre en péril votre auto, votre vie et celles des autres (auto et vie).
Ensuite, il faut un entretien suivi !! Il faut comprendre par là, que tous les organes doivent être en parfait état de marche et d'entretien:
- Distribution changée récemment, ou du moins ne pas prendre la piste avec une courroie qui a 99000km ou 4ans et 11 mois!!
- Embrayage en bon état. Difficile à apprécier, mais si en conduite normal votre embrayage peut patiner, dites vous qu'en conduite piste, avec la chaleur, il patinera sans arrêt, vous n'aurez aucun plaisir, et l'achèverez à coup sûr.
- huile moteur récente (voir neuve) et au niveau (important de ne pas être sous le max pour éviter tout déjaugeage)
- Huile de boite récente et au niveau (une vidange après une sortie piste n'est pas de trop)
- Liquide de frein récent et au niveau (De préférence un liquide de frein endurant à haute température, pas le premier venu donc)
- Liquide de refroidissement récent et à niveau
- Liquide de Direction à niveau.
Tous ces points là (et il peut y en avoir d'autres) sont les bases. Il faut avant tout prendre la piste avec une voiture saine !
Attention!! Certains prétendent qu'enlever le calorstat (thermostat) améliore le refroidissement du circuit de LdR. Sauf si celui-ci est défectueux, il est préférable de le garder, c'est le radiateur lui même qui fait ce travail... pas besoin de chatouiller ce point là.
2° étape: Bien faire chauffer et refroidir la mécanique.
les sessions piste ne doivent jamais dépasser 30 min pour préserver la santé de la voiture et du pilote. Donc faites vous plaisir, mais pensez que vous n'êtes pas là pour faire de l'endurance, et que ni vos voitures, ni vous ne sont fait pour ça
Quoi qu'il arrive en général, les pneus se mettent à glisser, les freins à perdre de leur efficacité, les température huile et eau à grimper et on arrête naturellement la session pour laisser tout le monde refroidir! :mrgreen:
A chaque session on commence par 1 voir 2 tours de chauffe, cela permet aux pneus, aux freins et à tous les organes mécaniques de monter en en température (l'huile doit être au moins à 80/90 °c avant d'attaquer).
A la fin de la session, il faut de même faire un ou deux tours de refroidissement.
Et c'est indispensable si vous souhaiter aller loin avec votre voiture !!
Ces tours doivent se faire en 5eme pour avoir un régime moteur minimale et les freinage doivent être tout doux pour que les freins puissent refroidir...
Attendre que l'huile retombe à 100°c est une bonne chose ( en plein été c'est pas facile disons 110°c :mrgreen: )
Entre chaque session il faut toujours vérifier ses niveaux et surtout celui de l'huile pour voir s'il ne faut pas faire d'appoint, un déjaugeage et c'est la mort assuré du moteur !!
3° étape: Les freins.
C'est le point important sur piste, les freins conditionneront votre journée.
Déjà, il faut que vos disques/Plaquettes soient en état d'usure correct, et de qualité.
La chose la plus importante pour les freins, c'est l'endurance !!
Et de ce point de vue là, il y a 2 choses à vérifier:
- Un bon refroidissement des freins (aération des jantes voir suppression des caches-poussière pour ventiler les disques et les étrier). Les disques sont protégé par une tôle (côté intérieur du disque) qu'il peut être bon d'enlever.
- Avoir des durites renforcées pour limiter le "fadding".
Lors de fort freinages répétés, les freins chauffent, le liquide de frein aussi. Et par cette chaleur, les durites (qui relient l'étrier à la ligne de caisse) se ramolissent et se dilatent sous la pression de freinage. Cette dilatation a pour effet de créer une perte de l'efficacité de freinage qui réduira votre freinage et ses performances.
Pour y remédier il est donc important de monter des durites renforcées (gainées par une tresse métallique en acier inoxydable) qui empêchent cette dilatation.
4° étape: Les pneus.
A vous le choix en ce qui concerne les pneus.
Pour se faire plaisir, pas besoin de dépenser une fortune dans des Slicks d'entrée de jeu, surtout si vous n'avez jamais fait de piste avant.
Commencer plutôt par un jeu de pneu route dit "sport", comprendre par là, un pneu route performant (comme les michelin Pilot Sport, les Bridgeston Potenza, les Yokohama S.Drive, etc...).
L'avantage de ces pneus, c'est le rapport prix/longévité. Ils vous permettront de vous faire plaisir sans faire mal au porte-monnaie.
Question pression, il faut également penser que plus un pneu est gonflé, moins il accroche.
Un petit exemple vaut mieux qu'un long discours: Prenons l'exemple de pneus routes traditionnels gonflés à 2.2 bars.
En conditions normales d'utilisation sur route, votre pneu d'élève en température, ce qui dilate un peu l'air à l'intérieur et fait monter progressivement la pression (en moyenne de 0.3 à 0.4 bars). Donc après qq heures de trajet, il n'est pas rare de trouver ces pneus à 2.5 voir 2.6 bars.
Sur la route, on ne s'en rend pas tellement compte, mais avec cette hausse de pression, le pneu accroche un peu moins à la route, et c'est cela qu'il faut veuillez sur piste, car trop gonflé, c'est la patinoire!
Ce même pneu utilisé sur une journée circuit, gonflé à froid à 2.2 bars, montera allègrement à 2.8 voir 3 bars (des fois plus en fonction de l'auto et de la conduite...) autrement dit... à cette pression là, c'est la misère, la voiture glisse en permanence, elle ne tourne plus, on perd énormément de direction et de feeling... dans ce cas, on rentre au stand et on contrôle la pression.
Pour ces pneus là, le conseil sur piste est que leur pression à chaud (très chaud même...) ne doit pas dépasser les 2.2 bars environ.
Dans ces conditions l'usure se fera un peu plus prononcée, mais l'accroche sera bien meilleur, et c'est ce que l'on cherche
Pensez toutefois avant de reprendre la route à regonfler les pneus à une pression normale pour une utilisation normale.
Note: le gonflage à l'azote devient totalement inutile (si tant est qu'il fut utile à un moment donné
), car lors d'une journée circuit, vous passerez le plus clair de votre temps aux stands à vérifier votre pression, dégonfler ou regonfler... sans station "azote"